Que vaut l’offre infogérée « Managed Nextcloud » de IONOS ?

Pour une vie numérique respectueuse de soi et des autres

Temps de lecture : 13 minutes

1&1, fondée en 1988 en Allemagne, est devenue l’un des plus grands fournisseurs d’hébergement web en Europe. En 2018, elle fusionne avec ProfitBricks et est rebaptisée IONOS. La majorité des data centers d’IONOS est située en Europe, notamment en Allemagne. IONOS et Nextcloud sont partenaires depuis 2020. L’offre « Managed Nextcloud » est apparue en France en 2021.

Historique : j’ai successivement utilisé 3 types d’hébergements

Je suis formateur (mais pas que) au sein d’une entreprise spécialisée dans les solutions de collaboration open source, et je me suis spécialisé dans Nextcloud. Nextcloud est une alternative open source (logiciel libre) et décentralisée à Google Drive et équivalents chez les autres GAFAM.

Naturellement, j’utilise Nextcloud au quotidien dans mon travail, mais aussi à titre personnel, notamment dans le cadre familial.

Il y a quelques années, avant d’intégrer mon entreprise actuelle, j’avais commencé à utiliser Nextcloud avec un hébergement mutualisé de IONOS. C’étaient mes débuts avec Nextcloud (une révélation, soit dit en passant), mais, tant sur le plan des fonctionnalités que sur celui des performances, c’était limite.

Quelques années plus tard, je suis passé à l’autre extrême, avec un VPS (toujours chez Ionos). À tous les niveaux, c’était incomparable, mais ce qui avait fini par me freiner :

  • C’était beaucoup, beaucoup plus cher (bien que je comprenne volontiers pourquoi ça l’est, mais je ne suis pas Crésus), et pour ce budget, je n’avais même pas de plan de sauvegarde vers un autre serveur.
  • Cela me demandait aussi de la vigilance et du temps (difficile à trouver) pour maintenir le serveur et l’instance Nextcloud. De surcroit, n’étant pas administrateur système de métier, je n’ai certainement pas dû appliquer diverses bonnes pratiques essentielles pour garantir une sécurisation optimale du serveur (ce point m’inquiétait particulièrement).

C’est ensuite que j’ai fini par prendre un hébergement qui, pour moi, sur le papier, est un peu le meilleur des deux mondes susmentionnés, l’offre « Managed Nextcloud de IONOS » (*).

(*) À ce stade, vous devez vous demander pourquoi je suis depuis le début chez Ionos (ex 1&1) alors que d’autres hébergeurs proposent certainement mieux. En fait, c’est pour des raisons historiques. J’y suis depuis près de 20 ans et les tarifs pratiqués et la qualité de service est suffisante sachant que dans l’ensemble, je n’ai pas besoin de leur aide et conseils pour faire ce que je veux faire (j’ai travaillé pendant 20 ans dans le web avant de travailler pour mon entreprise actuelle ; j’ai donc certaines compétences qui me confèrent une bonne autonomie) ; et puis changer d’hébergeur et tout déménager, j’avoue que j’ai bien la flemme ! 😜

Après environ 2 ans d’utilisation de cette offre (dont je bénéficie toujours), j’ai maintenant un certain recul. Clairement, elle n’est pas parfaite, loin de là, mais elle a néanmoins plusieurs avantages de poids.

En ce qui concerne les avantages, la plupart sont rédigés sur la page produit de Ionos, et je les synthétiserai avec mes mots à nouveau dans cet article. Mais je m’attellerai aussi à faire le point sur les limites, naturellement aucunement indiquées dans cette même page produit, afin que vous puissiez évaluer si cette offre peut vous convenir, bien que sa grille tarifaire soit à mon avis hyper attractive.

À quoi ressemble l’offre ? (vue d’ensemble)

L’offre se décline en 4 niveaux (capture d’écran de la grille réalisée le 06/09/2024).

Précisions :

  • le nombre d’utilisateurs précisé (5, 10, 20 ou 50) n’est pas un maximum, mais c’est pour simplement indiquer que les ressources CPU et RAM garantissent une utilisation simultanée sans encombre jusqu’à cet effectif.
  • le nombre d’utilisateurs « Collabora Online » (5 ou 25) est le nombre d’utilisateurs simultanés à pouvoir utiliser la suite bureautique en ligne, mais en contactant le service client, ce nombre peut être augmenté selon besoin (grille tarifaire inconnue).

Avec la suite bureautique en ligne Collabora Online ( = Nextcloud Office)

Grille tarifaire septembre 2024 de l'offre d'hébergement Managed Nextcloud (+ Collabora Online) de IONOS

Sans Collabora Online

À peine moins chère, la grille tarifaire sans Collabora Online n’a, à mon avis, que peu d’intérêt. Vu le faible écart de prix, il vaut mieux prendre l’option Collabora Online susmentionnée, permettant l’édition en ligne de vos documents (ODF, voire OpenXML), également possible de manière simultanée avec d’autres utilisateurs.

Avantages de l’offre infogérée « Managed Nextcloud »

Nextcloud Entreprise en version majeure N-2 (actuellement 28, alors que la 30 vient tout juste de sortir)

Tarif très attractif, espace disque et performances confortables :

J’utilise actuellement l’offre 500 Go avec Collabora Online ; derrière, on a : Nextcloud Entreprise en version majeure N-2 (actuellement 28, alors que la 30 vient tout juste de sortir), CPU Intel Xeon 8 cœurs, 62 Go de RAM (presque « overkill ») 😮. Cela dit, cela n’est peut-être qu’illusoire car il n’est pas impossible qu’il s’agisse de serveurs mutualisés.

Ressources serveur de l'offre 500 Go de Managed Nextcloud de IONOS

Charge mentale liée à la maintenance proche de zéro

Cette offre infogérée vous dispense en totalité de la maintenance du serveur en amont et de la quasi-totalité de la maintenance technique de la plateforme Nextcloud. Le passage à la version majeure supérieure est entièrement géré par IONOS (vous n’avez pas à vous soucier des questions de version PHP ou de toute autre problématique liée par exemple à la base de donnée). Même si cela n’est pas écrit noir sur blanc, ce genre de service fait implicitement l’objet de sauvegardes. Si jamais le serveur tombe, le PRA est dans leur camp (ce n’est certainement pas un PRA de très haut niveau, vu le prix payé mensuellement), mais c’est dans tous les cas un souci en moins. Je vous conseille dans tous les cas de synchroniser vos fichiers en local (avec le client de synchronisation de bureau) et d’avoir, vous aussi, des sauvegardes de ces mêmes données Nextcloud, afin de pallier une interruption temporaire de service. Cette situation est mentalement plus facile à vivre que d’avoir soi-même un serveur à maintenir par vous-même (avec les sauvegardes qui vont avec), surtout si vous êtes à votre compte, avec des compétences ou un budget limité, ou une PME/PMI/TPE/TPI ne disposant pas d’un responsable informatique / DSI. La mise à jour des applications (je reviendrai sur ce point plus bas) est périodiquement faite par IONOS (au moins une fois lors du passage à la version majeure supérieure), mais vous pouvez vous occuper au fil de l’eau en tant qu’administrateur de la plateforme, lorsque de nouvelle version apparaisse dans la gestion des applications.

Limites de l’offre infogérée « Managed Nextcloud »

♻️ Cycle de mise à jour de l’instance handicapant

L’instance Nextcloud

La mise à jour vers la version majeure supérieure se fait 4 à 7 mois après la sortie de version majeure N-2 concernée. Au moment où je rédige cet article, la version 30 vient de sortir et mon instance et celle des autres vient tout juste de passer à Nextcloud 28 (Entreprise), précisément à la 28.0.7, alors que, la 28.0.9 était déjà sortie. IONOS a donc arrêté en juin la version qui serait l’unique version mineure de Nextcloud 28 à être utilisée par les clients, jusqu’au passage à Nextcloud 29. Oui, vous avez bien lu, il n’y aucune mise à jour mineure prévue d’ici à la basque vers Nextcloud 29 d’ici peut-être la fin de l’année. Vous allez me dire, bon, rien de méchant, s’il n’y a qu’à attendre entre été et hiver 2024 pour passer à la prochaine version majeure, sans mise à jour mineure entre temps. Sauf que l’écart peut être bien plus grand ; j’ai tourné avec Nextcloud 27 (27.0.4) pendant pratiquement 9 mois. Le problème est que la 27.0.4 n’était pas franchement mature et aurait largement mérité une mise à jour intermédiaire entre temps pour essayer divers plâtres… mais là, vous allez me dire que la prestation n’est chère, et donc qu’il ne faut pas trop en demander. Pas faux ! Mais alors voici ce que j’aurais préféré et qui n’aurait pas couté plus cher, à mon humble avis. Plutôt que de mettre entre les mains des clients des versions plutôt immatures ou tout juste mâtures, quitte à n’avoir comme actuellement aucune mise à jour mineure intermédiaire (compte tenu du faible coût de la prestation), je jugerais plus opportun et qualitatif (plus agréable pour les clients et générateur de moins support pour IONOS) que la mise à jour vers la version majeure supérieure se fasse bien plus tard. En d’autres termes, pas de passage à la version majeure supérieure avant la sortie de la X.0.10 sachant que jusqu’à maintenant, les EOL sont prévues entre X.0.10 et X.0.13. Si c’était le cas, les clients bénéficieraient de versions majeures bien plus abouties. Cette situation est d’autant plus absurde, que, sous le capot, c’est du Nextcloud Enterprise, bénéficiant d’une durée de vie potentiellement bien plus longue que la version communautaire (permettant d’attendre une version majeure supérieure, la plus mature possible).

Les applications

Certaines applications bénéficient des mises à jour au fil de l’eau, et d’autres pas. Exemple : avec l’application « Temporary files lock » qui, lorsque j’étais avec Nextcloud 27, n’a pratiquement pas été mise à jour durant toute cette période, alors que de nombreuses versions mineures sont sorties durant ce laps de temps. C’était vraiment contrariant, car beaucoup de bugs ont été corrigés et beaucoup d’améliorations ont été apportées en quelques mois, et je n’ai pas pu en bénéficier (obligé d’attendre Nextcloud 28 pour ça). J’ai sollicité le support et je me suis retrouvé face à un mur (aucune explication réelle ; à prendre ou à laisser). C’est d’autant plus frustrant que d’autres applications telles que « Group folders recevaient quant à elles toutes les mises à jour. Pour information, « Temporary files lock » est toute autant développée et maintenue par Nextcloud que l’est « Group folders », alors je ne comprends pas cette situation (ce n’est pas comme si « Temporary files lock » était développée par un tiers extérieur dont la qualité du travail et donc les mises à jour étaient plus difficiles à évaluer).

🔥 Gestion des quotas utilisateur interdite (1er effet Kiss Cool)

C’est sans doute le point le plus dérangeant dans les choix fait par IONOS. Sans doute (officieusement, car officiellement, je n’ai jamais eu d’explication de leur part) dans le but d’empêcher toute instance de prendre trop de place sur le serveur et donc d’éviter que celui tombe en panne un jour car rempli à ras bord, ils ont pris une décision radicale. Celle-ci consiste à ajouter de force tous les utilisateurs (qu’ils soient administrateurs, ou simples utilisateurs, ou invités issus de l’application Guest si installée) à un groupe d’utilisateurs « all_users » et à forcer pour tous les membres de ce groupe un quota commun (pas individuel) égal au stockage prévu dans le contrat (500 Go, ou 1 To, ou 3 To, ou 10 To). Dans la pratique, chaque utilisateur verra donc dans le panneau latéral de gauche de « Fichiers » un quota disponible de 500 Go, ou 1 To, ou 3 To, ou 10 To. Quant à la valeur du quota consommé, il ne s’agit pas de qu’il a consommé personnellement, mais de la somme de la taille de tous les fichiers stockés par tous les utilisateurs (c’est-à-dire de ses fichiers et de ceux des autres). Par exemple, chaque utilisateur verra en même temps à un instant T : « 3,6 GB utilisés sur 500 GB » (en réalité 512 GB, mais j’arrondis l’écriture). Ici, 3,6 GB est la somme de l’espace pris par l’ensemble des utilisateurs, sur le quota commun de 500 GB. Ce serait par exemple la somme de 1,1 GB consommé par Sophie + 900 MB consommés par Karim + 1,6 GB consommés par Enzo.

Pour conclure et compléter cette histoire :

  • Il est impossible pour un utilisateur, quel qu’il soit, d’échapper au groupe « all_users » (si l’administrateur supprime le groupe ou retire un utilisateur du groupe, tout redevient comme avant au bout d’un court instant).
  • Il est impossible pour un utilisateur, quel qu’il soit, d’échapper au quota commun égal à l’espace de stockage souscrit. L’administrateur devra expliquer ce fonctionnement aux utilisateurs afin qu’ils ne soient pas perturbés.
  • Là où ça devient absurde, c’est que l’espace restant devient faux à partir du moment où des dossiers de groupe (application « Group folders ») sont utilisés pour stocker des ressources communes. Ceux-ci sont (et c’est logique) ignorés dans le calcul du quota des utilisateurs. Ainsi, ce dont IONOS souhaitait se préserver est de toute façon susceptible d’arriver si les quotas des dossiers de groupes, conjugués à l’espace occupé par les utilisateurs, ne sont pas anticipés et surveillés de près.

🔥 Restrictions de partage (2ème effet Kiss Cool)

Du fait que tous les utilisateurs, sans exception, fassent partie d’un même groupe « all_users », cela rend inopérante l’option d’administration des partages intitulée « N’autoriser les partages qu’entre membres de mêmes groupes« . Grâce à cette option, si on a dans l’instance un groupe A, et un groupe B et que les utilisateurs sont répartis dans ces deux groupes, les utilisateurs du groupe A ne pourront partager des données en interne qu’avec les autres membres du groupe A et n’auront donc pas accès aux utilisateurs du groupe B. En raison du groupe « all_users », cocher l’option « N’autoriser les partages qu’entre membres de mêmes groupes » n’a aucun effet, car tous les utilisateurs sont dans un même groupe (peu importe les autres groupes dans lesquels ils sont répartis). Nextcloud 29 pourrait bien mettre fin à cette limitation grâce à un paramètre qui permet d’exclure un ou plusieurs groupes d’utilisateurs du cloisonnement par groupe… sauf si IONOS décide de bloquer le paramètre ! Un autre paramètre devient inopérant en raison du groupe « all_users » : « Empêcher certains groupes de partager » (uniquement dans le cadre des partages internes).

📞 Support client de niveau 1 connaissant mal Nextcloud

Le support de niveau 1 de IONOS, très sympathique au demeurant, n’est pas à l’aise avec Nextcloud… il m’est arrivé de les contacter pour les questionner sur leurs réglages qui me chiffonnent, souvent et rapidement, je pensais que je les perdais, alors que je ne restais que sur des questions fonctionnelles, peu avancées. J’espère qu’avec le temps et l’expérience, ils développeront une certaine expérience vis-à-vis de cette plateforme, mais pour l’instant, c’est franchement « limite ». Donc, si vous avez des questions un peu pointues, vous pouvez consulter les guides utilisateurs Nextcloud rédigés en français par la société Arawa, sous licence Creative Commons, ou encore le forum de la communauté francophone.

🛒 Magasin d’application (bien trop) restreint

Le magasin d’application est restreint. J’avais, comme pour les autres points, demandé pourquoi, mais je n’ai pas eu de réponses claires. Mon interprétation personnelle est qu’ils ont amputé le magasin d’application de toutes les applications qui, selon leurs critères, pourraient :

  • poser des problèmes liés à la vie privée (ex : Impersonate)
  • ne pas être suffisamment maintenues
  • générer trop de support pour telle ou telle raison
  • alourdir ou rendre instable les instances

Cela dit, je ne suis pas certain que ce que j’avance soit exact, car si je me réfère à ces critères, d’autres applications devraient alors être retirées du store. Donc, ma compréhension de leur « sélection » me semble un peu fumeuse. Par exemple, l’application « Phone Tracker », aussi intéressante soit-elle, est susceptible de poser des soucis relatifs au respect de la vie privée.

Exemple d’applications qui me manquent dans le store Nextcloud de IONOS :

  • Impersonate (super pratique, non pas pour fliquer, mais pour assister les utilisateurs en cas de problème, si cela respecte la charte informatique de votre organisation)
  • Workspace : surcouche de Group Folders permettant de peupler un dossier de groupe et d’en définir finement les autorisations avancées, dossier par dossier, sans avoir recours à un administrateur de la plateforme
  • Memories : c’est comme l’application native « Photos », mais en mieux !
  • Call summary bot : permet, après une visio avec Talk, cette app liste les tâches prises en note et les noms des participants à l’appel
  • LibreSign : Pour signer électroniquement des documents PDF (signature simple)
  • Configurable Share Links : personnalisation du suffixe des URL de partage public
  • Quota warning : envoi de notifications aux utilisateurs atteignant la limite de leur quota (groupe « all_users » et gestion impossible des quotas mis à part)
  • Ownership Transfer : transfert de propriété d’agendas et de carnets d’adresses
  • User migration : outil de migration de données utilisateurs, d’instance à instance
  • Share Review : outil de supervision des partages émis par les utilisateurs
  • Visites guidées : développée par Framasoft, cette app est une visite guidée interactive de Nextcloud, récemment apparue dans le store
  • Duplicate Finder : recherche de fichiers en doublon dans les espaces de stockage
  • Et tant d’autres !

Je dirais donc pour conclure sur ce point que l’essentiel est là : les applications natives « de base », et « un peu plus », mais ça s’arrête là !

🤡 Configuration de l’instance parfois douteuse

Franchement, je ne sais pas à quel point les ouvertures et configurations des instances sont automatisées ou pas, et quelles méthodes et outils sont employés. Il n’en reste pas moins qu’il y a parfois des coquilles, ou alors j’ai la poisse :

  • Ma première instance : lorsque je créais un partage interne ou externe en lecture seule, les vignettes des images ne s’affichaient pas de « Fichiers » (on pouvait bien les ouvrir, mais les vignettes n’étaient pas générées), alors que 2 autres instances équivalentes (IONOS managed Nextcloud) de 2 autres personnes que je connais, n’avaient aucun problème de ce genre ! Et, mauvaise nouvelle, IONOS n’a jamais été fichu de résoudre le problème ! J’ai même passé à l’époque du temps (pour rien) en leur donnant des pistes (erreurs dans les journaux relatives au stockage S3, ou encore la désactivation du « Preview generator » pour voir s’il n’était pas à l’origine du problème).
  • Ma seconde instance (ouverte récemment) : lorsque je crée un utilisateur, il est par défaut en anglais, alors que, comme pour le premier problème, les 2 autres instances n’ont pas ce souci. J’ai fait une demande au support à ce sujet ; wait and see ! (je leur ai même prémâche le travail en leur indiquant de vérifier la présence d’un paramètre dans le config.php de l’instance)

Je dirais donc qu’il y a un problème de rigueur ou de bugs lors de l’initialisation des instances et qu’il faut en conséquence être un peu sur ces gardes.

Conclusion

L’offre infogérée « Managed Nextcloud » de IONOS…

🥰 est faite pour vous si vous * (n’)avez…🙄 n’est pas faite pour * vous si avez…
pas ou peu de compétences techniquesdes exigences techniques particulières
des compétences techniques, mais pas le temps ou le budget pour gérer votre propre serveur (gestion par vous ou par quelqu’un d’autre, en interne ou en externe)des exigences fonctionnelles particulières en termes de partages internes (cloisonnement par groupes) ou externes (avec ou sans l’application « guest »)
pas de responsable informatique, DSI…une nécessité (ou obligation) absolue de gérer les quotas pour chaque utilisateur
besoin de réduire au maximum votre charge mentale liée à l’exploitation de vos données dans Nextcloudun besoin absolu d’accéder à tout le magasin d’applications
besoin de performances confortables, juste ce qu’il faut (pas besoin d’une machine de guerre, en regard de besoins classiques)un besoin absolu de mettre à jour (ou downgrade) l’instance et/ou ses applications quand et comme bon vous semble
un budget limitéun besoin absolu d’accéder aux commandes OCC
pas de besoins techniques et/ou fonctionnels complexes
pas de besoin absolu de gérer individuellement les quotas des utilisateurs
pas de besoin absolu de cloisonner les partages internes par groupes
pas de besoin absolu de créer des comptes utilisateurs pour des personnes externes (avec ou sans l’application « Guest »)
pas d’exigences techniques particulières
avez besoin des app courantes de Nextcloud, guère plus
avez besoin que la sauvegarde quotidienne de votre instance ne soit pas de votre responsabilité
(*) Que vous soyez particulier ou TPE/TPI/PME/PMI, petite asso, micro structure en tout genre…

Des choix de la part de IONOS qui peuvent décevoir les clients et nuire à l’image de Nextcloud

À l’origine, le concept de cette offre est excellent : faire découvrir aux gens, qui manquent de temps et/ou d’argent et/ou de compétences techniques, qu’il existe des alternatives à Google Drive et cie. L’open source, les logiciels libres, la souveraineté numérique, la confidentialité des données, exit les GAFAM… ça donne envie, et je suis heureux que des offres accessibles fleurissent. Cette situation me ravit car je connais très bien Nextcloud, et je pense clairement que c’est une superbe solution de cloud, flexible, performante, personnalisable, sécurisée. Mais une partie de cette histoire idyllique et pleine de promesses est ternie, car divers choix effectués pour cadrer techniquement cette offre, aussi bon marché soit-elle sont susceptibles de frustrer bon nombre de personnes qui ne comprendront pas certains aspects du fonctionnement de Nextcloud et pourraient risquer de s’en détourner pour ne jamais y revenir. Imaginons les parler :

J’ai beau régler le quota des utilisateurs, ce que je fais s’annule au systématiquement sans que je sache pourquoi ! Qu’est-ce que je n’ai pas compris ?! Ça m’a l’air d’un bug, n’est-ce pas ?

Les gens qui se connectent aux comptes invités que je leur ai créés me disent qu’ils ont des erreurs qui s’affichent ; je n’y comprends rien ! Je fais comment pour que ces personnes aient un accès restreint à la plateforme moi maintenant ? Pourquoi l’application « Guest » est-elle disponible à l’installation alors qu’elle est buguée !?

Dis donc, il n’y a pas beaucoup d’applications disponibles dans le magasin d’applications ! Pourquoi une telle différence ? C’est tellement dommage ! (plusieurs d’entre elles donc on m’avait parlé, ne sont pas installables – quel dommage ! c’est un bug ?)

Plusieurs paramètres des options d’administration de partage ne fonctionnent pas ! (notamment le cloisonnement par groupe) ; c’est quoi ce bazar !? Nextcloud, c’est tout bugué !

Décidément, Nextcloud, ce n’est pas aussi bien que ce qu’on m’a laissé entendre ! Ciao !

Et moi dans tout ça ?

Malgré toutes ces critiques, est-ce que je continue d’utiliser cette offre infogérée de IONOS ?

Eh bien oui, car, malgré tout :

  • je connais très bien Nextcloud sur le plan fonctionnel (en tant qu’administrateur et utilisateur), et, à titre personnel, mes besoins sont assez simples et ce que m’offre ce Nextcloud restreint me suffit. Pour le reste, avec mes compétences, je parviens à contourner certains problèmes ou à m’en accommoder, sans dépendre du service client.
  • ne pas avoir à gérer le serveur en amont, y compris ses sauvegardes, est un gros gain de temps et un allègement concret de ma charge mentale (je n’ai seulement qu’à piloter l’instance d’un point de vue fonctionnel et à l’utiliser)
  • ce n’est vraiment pas cher compte tenu de l’espace de stockage et de la configuration CPU + RAM, et vu l’état de mes finances, ça m’arrange bien !
Écran de connexion de mon instance Nextcloud personnelle, hébergée chez IONOS (Managed Nextcloud)

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