Avant de savoir ce qu’est un logiciel libre, il faut savoir ce que sont, les autres logiciels. Les logiciels propriétaires, appelés aussi les logiciels « privateurs » :
1. Définitions de « Logiciel privateur » (= « Logiciel propriétaire »)
Le terme de « logiciel privateur » ou « programme privateur » peut être préféré à celui de « logiciel propriétaire » parce que ces programmes privent les utilisateurs de leurs libertés. Ils maintiennent les utilisateurs dans un état de division et d’impuissance. Division car il est interdit de partager le programme et impuissance parce que les utilisateurs ne disposent pas du code source, ne peuvent pas le modifier pour corriger des erreurs ou l’adapter à leurs besoins, et ne peuvent pas même vérifier ce que fait réellement le programme.
https://www.april.org/articles/intro/privateur.html
Exemples de logiciels privateurs :
- Microsoft : Le système d’exploitation « Windows », la suite bureautique « Office » (Word, Excel, Powerpoint, etc …), le navigateur Edge (anciennement Internet Explorer), les services en ligne centralisés tels que « Office 365 » et OneDrive, etc.
- Apple : Les systèmes d’exploitation OSX et iOS, les services en ligne dont le plus connus est « iCloud », etc.
- Google : Les services en ligne centralisés (En dehors du moteur de recherche lui même, il s’agit par exemple de Gmail, Google Drive, Google Photos, etc.), le navigateur Google Chrome, ou encore le système d’exploitation Chrome OS qui équipe certains ordinateurs portables.
- Adobe : Photoshop, Premiere, Lightroom, etc …
- Et des milliers d’autres logiciels, utilisés dans des domaines très variés, que ce soit par les particuliers, ou les professionnels.
2. Définitions de « Logiciel libre »
Un logiciel libre respecte la liberté de l’utilisateur en lui garantissant les quatre libertés essentielles que tout utilisateur de programme doit avoir :
https://www.april.org/articles/intro/privateur.html
– liberté d’utilisation du programme
– liberté d’étudier le code source du programme
– liberté de modifier le programme
– liberté de distribuer des copies du programme original ou modifié
Exemples de logiciels libres :
Les logiciels libres les plus connus sont quant à eux :
- Le système d’exploitation GNU/Linux (ex : Ubuntu, Debian, etc.)
- La suite bureautique LibreOffice
- Le lecteur vidéo VLC
- Le logiciel de retouche d’image « GIMP »
- Le navigateur web Mozilla Firefox
- Le client de messagerie Mozilla Thunderbird*
- Le CMS WordPress
- Le language PHP
… mais il en existe bien d’autre !
Le saviez-vous ? Les logiciels libres sont omniprésents !
Sachez qu’en dehors des logiciels utilisables sur un ordinateur, ou un smartphone, vous utilisez (directement ou indirectement) des logiciels libres sans le savoir, quotidiennement. Les exemples ci-dessous fonctionnent avec, ou sont réalisés grâce à des système GNU/Linux :
- La grosse majorité des serveurs web à travers le monde (serveurs qui hébergent les site internet sur lesquels vous naviguez à longueur d’année)
- Les box internet
- 100% des 500 supercalculateurs les plus puissants au monde qui font vivre notamment la recherche scientifique
- Les effets spéciaux des plus grands films d’Hollywood
- La 3D des films d’animation de Disney / Pixar / Dreamwords, etc..
- De plus en plus de systèmes embarqués dans les voitures récentes (permettant, à travers les écrans tactiles, de piloter ventilation / audio / navigation / etc …)
- De plus en plus de systèmes multimédias individuels dans les avions
- Les smartphones Android (le cœur du système Android, appelé « noyau », est une version modifiée du noyau « Linux »)
- Etc.
En complément, voici la liste de prestigieux utilisateurs du système d’exploitation GNU/Linux. Pour n’en citer que quelques uns, avant que vous cliquiez sur le lien ci-dessous : La Maison Blanche, le Département de la Défense des états-unis, l’Assemblée Nationale française, la Gendarmerie Nationale française, le Ministère de l’Agriculture française, la NASA, le CERN, etc.
Différence entre « Logiciel libre » et « Logiciel Open Source »
Comme évoqué plus haut, un logiciel n’est libre que s’il remplit 4 conditions ou libertés à l’égard de tout utilisateur. Parmi ces 4 liberté existe celle selon laquelle on peut étudier le code source du programme afin de voir comment il fonctionne. C’est le principe du code source ouvert, que l’on appelle aussi « open source ». Il faut donc comprendre que le caractère « open source » d’un logiciel ne suffit pas à le rendre libre car il faut bien aussi que soit permises les 3 autres libertés. Pour résumer :
- un logiciel libre et un logiciel libre est un logiciel open source + dimension éthique et sociale (constituée par les 3 autres libertés).
- un logiciel libre est obligatoirement open source
- un logiciel open source n’est pas obligatoirement libre
L’appellation « free software », source de confusion
En anglais, « Logiciel libre » se dit « Free software« , ce qui pose problème car le mot « free » a deux significations : « Libre » et « Gratuit« .
Il ne faut donc pas entendre « free software » comme un « logiciel gratuit« , d’autant plus qu’un logiciel libre n’est pas obligatoirement gratuit (la gratuité ne fait par partie de ses caractéristiques. Un logiciel libre peut-être tout à fait payant, même si, cela n’est pas courant.
Un logiciel gratuit doit, pour ne pas créer de confusion être appelé « Gratuiciel » dans la langue de Molière ou « Freeware » dans la langue de Shakespeare. Un « gratuitciel » ou « freeware » n’offre aucune des 4 libertés spécifiques au logiciel libre et demeure un logiciel propriétaire même si aucune contribution financière n’est exigée pour en bénéficier. Ce sont donc bien deux choses différentes.
Les logiciels libres sont méprisés, à tord
Même si leur fiabilité, leurs qualités techniques et éthiques n’ont plus à faire leur preuves, les logiciels libres souffrent depuis toujours de nombreux et très tenaces préjugés.
Quels sont ces préjugés ?
« Si c’est gratuit, c’est moins bien. »
Réponse : Qui se cache derrière un logiciel libre ?
Même si la plupart des logiciels libres sont distribués sans contrepartie financière, il ne faut pas considérer qu’ils sont gratuits, et donc surtout pas « moins bien » car leur existence passée, actuelle et future repose sur le travail sérieux autant que passionné de très nombreuses personnes.
Cela peut aller d’une petite équipe de développement à un ensemble de plusieurs milliers de personnes au 4 coins de la planète comme c’est le cas pour le « noyau Linux » qui comporte non moins 27,8 millions de lignes de code informatique. Celui-ci est maintenu aussi bien par des bénévoles que par des entreprises de renommée mondiale telles que Red Hat, Novell, IBM ou Intel.
Et oui, vous avez bien compris : Des entreprises payent leur salariés pour développer, ou contribuer au développement de logiciels distribués sans restriction et sans contrepartie financière.
Concernant les entreprises qui contribue au noyau Linux, elles jouent tout simplement le jeu du logiciel libre, qui consiste à corriger et à améliorer le code (dont ajout de nouvelles fonctionnalités), puis à redistribuer tous ces changements pour que tout le monde en bénéficie, c’est à dire, tous les utilisateurs d’un système GNU/Linux à travers le monde (dont eux-même).
Autre exemple avec le logiciel « NextCloud ». Il s’agit d’une solution de cloud décentralisée visant à concurrencer par exemple le cloud centralisé privateur de Google nommé « Google Drive ». L’entreprise qui fournit l’essentiel du travail est allemande, mais elle est entourée d’environs 1000 contributeurs bénévoles qui participe de manière non négligeable à l’évolution du logiciel en soumettant corrections, suggestions, et évolutions. Mais comment cette société fait-elle pour vivre (se financer) ? Il y a deux types d’utilisateurs de « NextCloud » (et ce modèle est assez courant dans les services en ligne « libres ») :
- Les utilisateurs lambda (comme moi-même), qui utilisent NextCloud de manière assez « basique » et autonome. Je maintiens moi-même mon instance (mise à jour, résolution des éventuels problèmes, configuration, etc.). En cas de problème, je peux m’adresser à la communauté d’utilisateurs, par le biais d’un forum, où en passant par les réseaux sociaux.
- Les utilisateurs que nous appellerons « avancés ». Il s’agit d’utilisateurs ayant des besoins et exigences très pointus qui souhaitent utiliser cette solution mais nécessite un accompagnements spécifique et régulier pour garantir un fonctionnement le plus optimal possible de l’outil, répondant au mieux à leurs besoins (cahier des charges). Dans ce cas, l’entreprise allemande « Nextcloud GmbH » (disposant d’antennes dans plusieurs pays à travers le monde, dont la France), accompagne les entreprises et collectivités dans le déploiement de l’outil (dont tout un programme de formation des utilisateurs) et assure une maintenance avancée de l’outil sur l’ensemble du parc utilisateur et informatique. Exemple récent en France, et pas des moindres : Le Ministères de l’Intérieur a décidé de remplacer les services fournis par les GAFAM par NextCloud. C’est là que l’entreprise NextCloud est intervenue pour répondre aux hautes exigences de ce client. Pour résumer, l’entreprise vit en fournissant une expertise, de l’accompagnement et de la formation après de « grands comptes », et ce , sans publicité ni collecte de données.
Pour en revenir aux équipes plus modestes, nombreuses sont celles qui ne deviendront pas forcément une entreprise, et continue de fonctionner sur le principe du bénévolat. Néanmoins, elle pratiquent très souvent l’appel au dons, ce qui permet de par exemple de contribuer au financement des infrastructures (serveurs, matériel informatique, … et de temps en temps aussi, une petite bière).
Un exemple, page des « dons » à l’équipe de développement de l’équipe de développement de la distribution GNU/Linux appelée « Linux Mint » :
Il ne faut pas croire que, dans le domaine du logiciel (« libre » de surcroît), que « travail bénévole » rime avec « travail amateur mal fait ». Ceci est faux.
Comprenez que ce qui fait le plus de tord à un logiciel et provoque des travers (tels que la collecte de données, ou encore de graves failles de sécurité qui mettent une éternité à être découvertes puis à être éventuellement corrigées, etc.), est la recherche éperdue de profit qui biaise totalement les priorité et fait disparaître le « bon sens ».
Retirez la frénésie de la recherche de profit, et ajoutez y une pincée d’altruisme et vous obtiendrez un « travail bien fait ».
Travailler sur un logiciel libre correspond à une volonté de travailler de manière transparente, sur un logiciel lui-même transparent, ne visant pas à tromper l’utilisateur sur ce que fait le programme. Il accepte aussi volontiers de collaborer avec d’autres contributeurs extérieurs qui s’intéresseraient aussi au projet (pour le bien du projet et ce celui des utilisateurs). Il s’agit juste d’une manière vertueuse de travailler sur un logiciel … une sorte de réponse à tous les travers des logiciels privateurs, dont, en tête, ceux des GAFAM, qui font tant parler d’eux ces dernières années, dans des scandales à répétition. Autrement dit, une personne qui développe ou contribue à un logiciel libre (car, pour contribuer à un logiciel libre, cela peut se faire autrement qu’en rédigeant des lignes de code), le fera avant avant tout pour satisfaire des convictions personnelles et autres ambitions toxiques. Cela est une excellente base pour un travail bien fait et bien pensé.
Il existe aussi des équipes de développement comme par exemple celle de la distributions GNU/Linux « Manjaro ». Ils ont créé une entreprise pour pouvoir vivre de leur projet et donc se rémunérer, pour le temps considérable qu’il y consacre, mais surtout pouvoir soulever des moyens financiers plus important qui viendront alimenter de nouveau projets. Parmi les nouvelles sources de revenu, il y a la vente d’ordinateurs avec « Manjaro » pré-installé comme système d’exploitation (au lieu de Windows). La collecte de dons est toujours d’actualité.
« Les logiciels libres ont moins de fonctionnalités et sont moins beaux … »
Réponse n°1 : Cela est à la fois vrai et faux. Explication.
Lorsque je dis que c’est « vrai« , c’est pour une raison assez simple. Culturellement, les développeurs de logiciels libre travaillent tant que possible selon la méthode « K.I.S.S ».
Keep it simple, stupid (en français, mot à mot : « garde ça simple, idiot », dans le sens de « ne complique pas les choses »), ou principe KISS, est une ligne directrice de conception qui préconise la simplicité dans la conception et que toute complexité non indispensable devrait être évitée dans toute la mesure du possible. Ce principe est appliqué dans un grand nombre de disciplines telles que le développement logiciel, l’animation, le journalisme, la photographie, l’ingénierie, l’aviation et la planification stratégique. Il est important de noter que le principe KISS proscrit les seules complexités non indispensables. Paradoxalement, tenter d’utiliser des moyens simples pour résoudre un problème complexe peut conduire à une complexité encore plus grande. Il s’agit d’un écueil classique auquel peut conduire une application trop naïve du principe KISS. La complexité, souvent utile pour assurer de bonnes performances, est en effet elle-même une source de coûts de conception et de maintenance, ainsi qu’une source potentielle d’erreurs. L’idée est de ne pas optimiser quoi que ce soit avant de maîtriser totalement une version simple de ce que l’on crée. Dans le produit fini, la simplicité d’usage, même au prix du renoncement à quelques fonctionnalités, est aussi un moyen de séduire l’utilisateur qui maîtrisera pour sa part l’usage du produit.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_KISS
En lisant cet définition, vous comprenez que les logiciel libres vont à l’essentiel. Seules les fonctionnalités réellement utiles et souhaitées répondent à l’appel, et ce, sans superflu.
Le superflu, qu’il s’agissant de fonctionnalités, ou de certains aspect cosmétiques du logiciel, présente 2 inconvénients majeurs :
- Augmentation du risque de créer des bugs, qu’il faudra un jour ou l’autre corriger, ce qui sera du temps de perdu pour consolider, stabiliser, et optimiser d’autres fonctionnalités et parties plus essentielles du programme.
- Alourdissement du programme. Cela peut le rendre plus gourmand en ressource (processeur, mémoire, etc …) … tout cela pour satisfaire des fonctionnalités non vitales.
C’est donc pour cela que, 2 choses :
- Les logiciels libres ont pour certains quelques fonctionnalités en moins : Priorité à l’essentiel.
- Les nouvelles fonctionnalités et changements d’ergonomie se font plus en douceur dans les les logiciels libres ; c’est à dire, pas avant que la nouvelle fonctionnalité soit vraiment plébiscitée, développée correctement, et testée le temps qu’il faudra. Changer l’apparence ou le fonctionnement de ceci ou de cela, juste pour le plaisir de les changer, n’a aucun intérêt.
Lorsque je dis « faux », c’est généralement quand l’utilisateur, habitué à un autre logiciel qu’il a utilisé jusqu’à présent, n’a pas trouvé la fonctionnalité là où il avait l’habitude de la trouver (ou que la fonctionnalité s’actionne d’une autre manière).
Ainsi, pour satisfaire de tenaces idées reçues sur les logiciels libres, il dira « LibreOffice ne sait pas faire ça ». Cela l’arrange généralement de dire ça car cela concorde avec les fausses idées qui circulent … « le libre, c’est gratuit, quand c’est gratuit, c’est moins bien, c’est logique, bla bla bla ».
Sauf qu’à moins de chercher une fonctionnalité très spécifique, que l’on pourrait ne retrouver que spécifiquement dans le logiciel propriétaire utilisé précédemment (cas minoritaires), il suffirait qu’il se documente une fois quelques instants, pour qu’il constate que l’on peut tout à fait faire la même chose et que le fonctionnalité est bien présente dans le logiciel, mais pas tout à fait au même endroit et/ou de la même manière. Il faut aussi savoir, qu’à l’exception de quelques personnes seulement, la très grande majorité des gens sous exploitent les logiciels qu’ils utilisent, ce qui signifie bien que lorsqu’un utilisateur dit que « LibreOffice ne sais pas faire ça », il ne s’est juste pas ou pas bien documenté, ou n’a pas du tout cherché.
Il est possible de faire une simple analogie du changement d’un traitement de texte avec un changement de voiture. Chez la plupart des constructeurs automobile, les phares s’allument grâce au commodo placé derrière le volant … sauf chez Volkswagen et diverses autres marques germaniques. Chez ces constructeurs, l’allumage des phares se fait grâce à un bouton rotatif sur la gauche du volant, en dessous de la grille de ventilation. Ça fait donc la même chose, mais, pour y parvenir, il faut un peu changer ses habitudes.
Et pour d’autres choses un peu plus subtiles, il suffit de lire le manuel (toutes les voitures en ont, à l’instar de tout les les logiciels qui se respectent).
Idem pour plein de petites choses qui sont dans l’habitacle … et pourtant, assez rapidement, on s’y habitue. Idem aussi quand on change d’appareil photo, de chaîne Hi-Fi, de lave-vaisselle. C’est juste un peu différent.
Les logiciels libres sont documentés, quoi qu’on en dise, et particulièrement les plus populaires, tels que LibreOffice, GIMP, etc … De plus, ces documentations existent bien en français ! Internet regorge aussi de tutoriels vidéos, en français aussi.
Le mot de la fin serait qu’il suffit de « vouloir un peu, pendant un temps, sortir de sa zone de confort » pour maîtriser un logiciel libre en remplacement d’un précédent logiciel privateur. Si vous êtes en pleine capacité de vos moyens intellectuels, que vous n’êtes pas « trop âgé », et l’informatique ne vous terrorise pas, vous y arriverez forcément.
Réponse n°2 : Les logiciels libres sont beau … de plus en plus beaux … et il serait temps que ceux qui prétendent le contraire se mettent à la page.
Depuis 10 ans, les développeurs de logiciels libres sont de plus en plus nombreux et viennent renforcer les équipes et les communauté, et favoriser l’émergence de nouveau projets. Cela permet aux projets de mieux avancer et d’améliorer l’UX (expérience utilisateur), sans pour autant perdre de vue l’essentiel (principe KISS). Ainsi, en une décennie, le look et l’ergonomie des logiciel libres a considérablement progressé.
Voici des vidéos de présentation des toutes dernières versions de quelques distributions GNU/Linux :
Voici des captures d’écran de divers logiciels libres :




« Je n’utilise pas de logiciel libre, parce que c’est moins bien que les autres logiciel plus connus »
Les gens, qui disent ça ne savent pas que certains logiciels très connus qu’ils utilisent déjà sont des logiciels libres. Quelques exemples :
- Firefox : Navigateur web récemment jugé comme étant le navigateur le plus sécurisé par l’agence nationale de cybersécurité de l’Allemagne
- Thunderbird : Logiciel de messagerie
- VLC : Lecteur multimédia le plus utilisé au monde
- Audacity : Logiciel de création sonore
- 7-Zip : Logiciel de compression/décompression
- GIMP : Logiciel de traitement d’image
- Etc.
Pourquoi tant de préjugés ?
Histoire
Il y a près de 40 ans, Bill GATES, un geek très brillant, mais aussi très ambitieux, est parvenu à conquérir au bon moment le monde de l’ordinateur personnel en s’arrangeant pour que le moindre « PC » commercialisé sur la planète ou presque, soit livré avec le système d’exploitation « DOS », puis très rapidement « Windows ». C’est ce qu’on appelle la « vente liée ».
Législation et « (très très très) gros sous »
Sachez que la « vente liée », dans ce cas, est interdite.
Selon la législation française :
En France, la vente liée est autorisée depuis le 19 mai 2011, excepté lorsque cela constitue une pratique commerciale déloyale (agressive ou trompeuse).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_li%C3%A9e#La_l%C3%A9gislation_fran%C3%A7aise
Le code de la consommation
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_li%C3%A9e_de_logiciels_avec_du_mat%C3%A9riel_informatique#En_France
En France, la vente liée est interdite par l’article L122-1 du code de la consommation.
Ce que j’en pense : La loi n’est pas appliquée. Je met également au défi quiconque de prouver que la pratique commerciale de Microsoft n’est ni déloyale, ni agressive, ni trompeuse.
Le 26 juin 2015, la cour de cassation française demande à la Cour de justice de l’Union européenne de trancher concernant des faits ayant eu lieu en 2008 9. Celle-ci accepte, et devra rendre son verdict prochainement10.Il s’agit d’une question préjudicielle, qui s’appliquera à l’ensemble des États membres11,12. Lors de la discussion du projet de loi pour une République numérique, une proposition visant à interdire ce type de vente liée a été déposée et a connu une forte approbation des internautes. Elle a cependant été rejetée par le gouvernement, qui demande d’attendre la décision de la CJUE13.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_li%C3%A9e_de_logiciels_avec_du_mat%C3%A9riel_informatique#Proc%C3%A9dure_judiciaires_et_d%C3%A9bats_politiques
Ce que j’en pense : La problématique de la vente liée est une telle histoire de gros sous, entretenue par le lobbying exercé par Microsoft de toutes part. Elle en devient une « patate chaude » dont la France (malgré sa législation, qu’elle n’applique pas de toute façon) se débarrasse en demandant à l’Europe de statuer sur le sujet. Cette situation dure et durera encore bien longtemps et sera probablement un jour enterrée, avec tous les espoirs de changements qui vont avec.
Selon la législation européenne :
Selon la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), les dispositions nationales interdisant les ventes liées ne sont pas compatibles avec le droit communautaire, car elles ne figurent pas dans la liste des pratiques interdites annexée à la directive européenne 2005/29/CE du 11 mai 2005, dite « Pratiques commerciales déloyales » (PCD)7. Les ventes liées constituent des pratiques commerciales au sens de la directive 2005/29/CE du 11 mai 2005. Ce texte est une directive d’harmonisation maximale qui dresse dans son annexe I une liste exhaustive de 31 pratiques qui seules peuvent être interdites en toutes circonstances par les législations des États membres. Les « offres conjointes », n’étant pas mentionnées à l’annexe I de la directive, ne peuvent être interdites par les législations des États membres de l’Union européenne. La Cour de justice de l’Union européenne a ainsi jugé à plusieurs reprises que les États membres ne pouvaient maintenir, dans leurs législations nationales, des dispositions interdisant les « offres conjointes » (ou ventes liées) en toutes circonstances. L’interprétation de la directive faite par la Cour de justice s’impose aux juridictions nationales des États membres.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_li%C3%A9e#La_l%C3%A9gislation_europ%C3%A9enne
Ce que j’en pense : Rien ne bougera en France tant que l’Europe n’évoluera pas de manière concrète à ce sujet. Mais on en revient toujours aux même suspicions. L’argent est il, à partir d’une certaine échelle, plus fort que la loi ? Sincèrement, je le pense.
Selon la législation américains :
Les ventes liées sont autorisées sauf si elles sont anti-concurrentielles. Dans les faits, elles sont réputées illégales si l’entreprise en tire une position dominante.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_li%C3%A9e#Aux_%C3%89tats-Unis
Ce que j’en pense : Je mets au défit quiconque de prouver que Microsoft ne tire pas une position dominante de cette situation et que ses ventes liées ne sont pas anti-concurrentielles. Les états unis ne toucheront pas à Microsoft, entreprise américaine qui pèse plusieurs centaines de milliards de dollars, de la même manière qu’il ne toucheront a priori jamais à Facebook, même après les nombreux et accablant scandales qui l’on touché. La morale et le respect de la loi s’effacent totalement au profit de l’argent.
Pour résumer …
Microsoft Windows (et autres produits tel que Microsoft Office) n’est pas le système d’exploitation le plus utilisé au monde en raison de qualités techniques et ergonomiques.
Il ne l’est que grâce à 3 choses :
vente-liée – marketing agressif – lobbying
Entretient des habitudes, de l’accoutumance et des idées reçues
Les éditeurs de logiciels propriétaires parviennent un peu plus chaque jour à créer de la dépendance chez leurs clients, et surtout la peur (le refus) d’aller voir ailleurs.
Comment font il pour vous maintenir captifs ?
Il y a plusieurs responsables dans cette affaire, qui entretiennent cette dépendance, pour pérenniser leur business. C’est un peu ce que l’on pourrait appeler du « racket en bande organisée » :
- La « vente liée » : Elle est à l’origine de presque tout : Depuis de 30 ans, lorsque Mr ToutLeMonde achète un ordinateur, il y a déjà un système d’exploitation déjà en place : Windows. Pourquoi irait il remplacer Windows et cie par autre chose ? Étant donné qu’envisager son remplacement demande un effort (temps et énergie en plus de certaines compétences requises), la majorité des gens ne le feront pas. C’est ainsi que tout naturellement s’est créé une habitude culturelle, et ergonomique des produits Microsoft.
- Les constructeurs d’ordinateurs : Pour eux, la vente liée est du pain béni car Windows, système d’exploitation déjà lourd au départ, s’encrasse et ralentit avec le temps, y compris après les mises à jour … forçant ainsi les utilisateurs lambda à racheter un nouvel ordinateur régulièrement. J’ai une pensée émue pour les millions d’ordinateurs parfaitement fonctionnels, qui depuis des décennies sont mis au rebu car ils étaient jugés trop lents et usés … alors que c’est juste le système d’exploitation en place qui était vérolé. Il aurait suffit d’un formatage, et ce serait repartit !
- Les société de maintenance informatique : Elles aussi vivent sur le dos d’un système d’exploitation dont l’obsolescence est belle est bien programmée. Pourquoi à votre avis, aucune société de maintenance informatique ou presque ne vous propose de passer à GNU/Linux ? A votre avis ? Vous ne trouvez pas ? Et bien car si GNU/Linux était installé sur un poste … cela ferait du travail de maintenance en moins pour lui (et donc à facturer en moins) et des ventes d’ordinateurs en moins. GNU/Linux ne ralentissant pas et restant stable avec le temps et ne nécessitant pas d’entretien, pas d’antivirus (car ne craignant pas 99.99% des virus) … notre pauvre technicien finirait par fermer boutique.
- La manipulation mentale informatique la plus vicieuse qui soit : Parlons de Microsoft Office et de LibreOffice, son équivalent libre. Il y a quelques années, Microsoft à inventé une nouvelle norme de format de documents bureautique : OpenXML. Étant donné que Microsoft fait la pluie et le beau temps, les développeurs de LibreOffice n’ont pas eu d’autre choix que d’adopter cette norme et de rendre leur logiciel compatible pour ne pas sortir du marché … seulement, ce que vous ne saviez certainement pas est que Microsoft ne respecte sciemment pas à la lettre sa propre norme. Ainsi, lorsque vous créez un fichier « docx » avec Word, celui-ci ne respecte en réalité pas totalement la norme … et quand vous l’ouvrez avec LibreOffice qui lui respecte la norme à 100%, vous constatez des différences d’affichages et hurlez : « LibreOffice c’est nul ! Je ne vais quand même pas l’utiliser ! … car sinon, je vais devoir reprendre la mise ne page tous mes documents ! « . Voilà un moyen malin, vicieux et diabolique de la part de Microsoft pour garder ses clients captifs, non ? Ainsi, depuis des années, l’équipe de LibreOffice, est contrainte de faire du reverse engineering pour comprendre comment Word pond ses fichiers pour essayer de lire et de générer les fichiers Microsoft de manière identique.



Une lueur d’espoir
Malgré cette situation autant durable qu’illégale et même scandaleuse, certains constructeurs informatiques de renommée mondiale observent avec attention la progression de GNU/Linux pour les ordinateurs de individuels (ordinateurs de bureau et ordinateurs portables). Cette progression est très lente, mais, couplée avec l’intérêt croissant pour les logiciels libres à travers le monde (*), elle traduit bien un début de changement de mentalité de toutes parts. C’est ainsi que certains constructeurs d’ordinateurs portables ont décidé de se lancer dans l’aventure en commercialisant certains de leurs modèles avec le système d’exploitation GNU/Linux pré-installé, en lieu et place de Microsoft Windows habituellement.
* Usage de plus en plus fréquent des logiciels libres dans les administrations, services publics, universités, mais aussi chez les particuliers avec par exemple Firefox, VLC, LibreOffice, etc. Par ailleurs, la période de confinement liée à la crise sanitaire du COVID-19 a contraint certaines personnes à explorer d’autres pistes que celle proposées par les GAFAM, dont celle des logiciels libres.
Depuis quelques années déjà


Certaines distributions Linux s’y mettent aussi en passant des accords avec des constructeurs d’ordinateurs.
La distribution GNU/Linux Manjaro


Dernièrement dans la presse

« Huawei remplace Windows 10 par Linux sur ses PC portables »
https://www.phonandroid.com/huawei-remplace-windows-10-par-linux-sur-ses-pc-portables.html

« Une distribution Fedora bientôt disponible en natif sur des ThinkPad de Lenovo »
https://www.clubic.com/linux-os/actualite-892893-distribution-fedora-disponible-pre-installe-thinkpad-lenovo.html
Sites internet de vente d’ordinateurs équipés de Linux
(liste à compléter si vous avez des suggestions)
Commerces
(liste à compléter si vous avez des suggestions)